Le papier qui change tout pour les débutants en pastel sec

Le matériel utilisé

• Papier : Pastelmat de Clairefontaine

• Pastels secs : Bâtonnets Rembrandt

• Crayons pastel : noir, pourpre

• Un petit chevalet

Le Pastelmat est un papier unique : le grain du papier accroche parfaitement les pigments sans les abîmer, et permet de superposer les couches.

Résultat : les fondus sont doux, les couleurs restent éclatantes, et on peut corriger facilement sans tout effacer.
C’est un papier idéal pour les débutants comme pour les passionnés, car il facilite le geste et met tout de suite en valeur le travail.

Étape 1 : Esquisse simple

Avant de vous lancer dans la couleur, prenez un moment pour observer votre sujet. Regardez la forme générale du coquelicot, l’inclinaison de sa tige, la position des pétales.
Cette petite phase d’observation vous aidera à poser une base juste et équilibrée.

Ensuite, avec un crayon pastel de couleur neutre (gris clair, ocre ou terre d’ombre), tracez une esquisse légère.
Inutile de chercher la précision absolue : à cette étape, il ne s’agit pas de “dessiner le coquelicot” dans les moindres détails, mais plutôt de placer les volumes et les grandes masses.

Astuce : évitez de trop appuyer sur votre crayon pastel. Le papier Pastelmat accroche très bien la matière, donc un simple passage suffit.
Une esquisse trop appuyée risquerait de marquer le papier et d’être visible sous les couches suivantes.

L’idée est d’obtenir une base aérée, souple et vivante, qui vous servira de guide pour la mise en couleur tout en gardant de la liberté dans votre geste.

Étape 2 : Le fond fondu et lumineux

C’est là que la magie du Pastelmat commence à opérer !
Je crée un dégradé doux dans le sens du mouvement du ciel, en mélangeant plusieurs teintes :

• Orange chaud pour la lumière,

• Bleu ciel pour le ciel,

• Bleu plus sombre pour la profondeur,

• Rose pour les lumières du coucher de soleil,

• Et une touche de violet pour l’ombre du coucher de soleil.

Astuce : pour éviter un rendu terne, je reste dans les couleurs analogues, c’est-à-dire des teintes voisines sur la roue chromatique. Elles se fondent naturellement entre elles et créent un fondu harmonieux.

Grâce au Pastelmat, les pigments se superposent facilement et se mélangent du bout des doigts sans se brouiller. Le résultat est un fond soyeux, vibrant et plein de douceur.

Étape 3 : Le coquelicot

Pour la fleur, on change de technique : on ne fond plus les couleurs.
On pose les bâtonnets comme le faisaient les impressionnistes, par petites touches légères.
Cette approche permet de conserver toute la richesse des pigments.

La couleur rouge est la principale, elle rappelle la couleur naturelle du coquelicot.

La couleur orange se pose directement sur le rouge pour la lumière, tandis que j’utilise un violet discret pour les zones d’ombre.
Ces couleurs “cachées” apportent une profondeur subtile au dessin : le coquelicot semble vibrer sous la lumière du soir.

Et si vous voulez renforcer le contraste, vous pouvez ajouter à la fin une touche de noir ou de brun foncé à la base ou dans le cœur de la fleur.
Grâce au Pastelmat, le papier ne sature pas, même après plusieurs couches, et les couleurs restent éclatantes jusqu’à la fin.